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Les organisateurs des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024 peuvent se frotter les mains. Jusqu’à l’ultime seconde de la dernière rencontre sportive, cette édition des JO s’est révélée haletante, irrespirable. Le public de l’Arena Bercy et l’équipe de France féminine de basket s’en seraient bien passés. Dimanche 11 août, à quelques heures de la cérémonie de clôture, les Bleues ont échoué sur le fil en finale, s’inclinant d’un seul point, au terme d’une immense partie face aux favorites Américaines (66-67).
D’abord incrédules, les coéquipières de Valériane Ayayi deviennent inconsolables, alors que la sirène vient de retentir. Elles sont passées à un cheveu – un pied sur la ligne des trois points de Gabby Williams – de prolonger leur rêve, et de pousser Team USA en prolongations. Jamais les invincibles Américaines n’ont été aussi proches de choir de leur piédestal. Menées par une Gabby Williams incandescente (19 points), les Bleues échouent à une longueur des championnes olympiques, sacrées pour la huitième fois d’affilée. Médaillées d’argent, comme les Français la veille, elles ont livré ce qui se rapproche le plus d’une finale parfaite, mais peuvent en ruminer le dénouement.
« Il y a un peu de frustration, parce que l’or n’était vraiment pas loin, mais surtout beaucoup de fierté quant au visage qu’on a montré. On a joué les yeux dans les yeux avec cette équipe [américaine] », salue la capitaine, Sarah Michel Boury. « Il ne faut pas du tout baisser la tête, parce que ce qu’on a fait, c’est énorme, renchérit Gabby Williams. Le monde entier va parler de ce match pendant des années. »
Invitées à tirer le rideau sur les compétitions de Paris 2024, les Françaises entendaient quitter la scène sur un feu d’artifice. Et elles avaient annoncé la couleur. « Si on joue toutes ensemble et qu’on reste agressives, on peut forcer un match compliqué pour [les Américaines] », avertissait Gabby Williams, à l’issue de la demi-finale contre la Belgique. Pas question de regarder les stars de la WNBA (l’équivalent féminin de la NBA) déployer leur jeu. Pas dans une finale olympique à la maison.
Opposées à une équipe n’ayant plus perdu un match en tournoi olympique depuis la demi-finale des Jeux olympiques de Barcelone, en 1992, face à la CEI, héritière de l’URSS, les Bleues savaient qu’elles s’attaquaient à l’Everest de leur sport. En 2012, les Braqueuses de Céline Dumerc s’étaient sèchement inclinées face aux Américaines en finale (50-86). Mais leurs héritières n’ont jamais pensé que c’était impossible : toute série a une fin, même les soixante succès d’affilée des Etats-Unis aux JO. « Avant le début du tournoi, on avait planifié cette finale pour gagner l’or, assure Sarah Michel Boury. A partir du moment où l’on met cette intensité et cette envie, on peut rivaliser avec n’importe qui. Et on les a poussées à douter, on les a bien perturbées. »
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