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La riposte en République démocratique du Congo (RDC), épicentre de la flambée épidémique de mpox (anciennement appelée « variole du singe » ou « monkeypox »), doit s’ajuster à la multiplication des cas.
Lundi 19 août, le ministère de la santé congolais a tenu une réunion avec l’agence de santé publique de l’Union africaine, le CDC Africa, pour adapter son plan de lutte contre la mpox, moins d’une semaine après que l’institution panafricaine a déclaré son niveau d’alerte continentale maximal, suivie le 14 août par l’Organisation mondiale de la santé, qui l’a élargie à l’échelle internationale après l’annonce d’un cas de mpox du nouveau clade en Suède, puis en Thaïlande.
En RDC, le dernier bilan, selon le CDC Africa, faisait état, vendredi, de 17 342 cas suspects, 3 167 cas confirmés de mpox en laboratoire par l’Institut national de santé publique, et 582 morts. « C’est plus que la totalité des cas de toute l’année 2023 », prévient le docteur Louis Albert Massing, coordinateur médical de Médecins sans frontières (MSF) pour tout le territoire. L’ONG française est un partenaire majeur des autorités sanitaires congolaises, qui précisent que les vingt-six provinces du pays ont déclaré au moins quelques cas.
Kinshasa a assuré pouvoir compter sur l’acheminement des premiers dons de vaccins dès la semaine du 26 août, a annoncé lundi le ministre de la santé, Samuel Roger Kamba, rappelant qu’il s’agit désormais d’« une urgence continentale ». Si les Etats-Unis ont promis jusqu’à 75 000 doses, l’Union européenne, 215 000 et la France, 100 000, c’est le Japon qui se montre à l’heure actuelle le plus généreux avec l’envoi annoncé de 3,5 millions de doses prélevées sur ses stocks.
Une solidarité internationale dont le pays a bien besoin, au vu du changement d’échelle de l’épidémie et du coût prohibitif du vaccin (100 euros la dose) pour un pays tel que la RDC. Kinshasa avait en effet planifié le déploiement d’un programme de vaccination dans l’Est dès octobre, visant entre 70 000 et 100 000 personnes. Mais, face à la dégradation rapide de la situation, il doit pouvoir rassembler 10 millions de doses d’ici à 2025.
Le clade 1b, plus transmissible que celui qui sévissait jusqu’en septembre 2023 en RDC, où la mpox est endémique depuis les années 1970, étend son emprise sur ses voisins avec 171 cas déclarés au Burundi – qui ne déplore pour l’instant aucun décès, mais connaît la plus forte progression de la semaine –, en Ouganda, au Rwanda et en République centrafricaine. Plus loin encore, au Gabon et au Kenya. A l’instar de Kampala, Nairobi a annoncé, jeudi, le renforcement de la surveillance sanitaire de ses frontières aériennes et terrestres. Un premier cas du nouveau clade 1b a été confirmé au Gabon, jeudi, par les autorités de santé, qui précisent qu’il s’agit d’un jeune homme de retour d’un voyage en Ouganda.
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