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Retrouver ici notre point sur la situation d’hier.
A la veille de la reprise des négociations au Caire en vue d’un cessez-le-feu à Gaza, le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Antony Blinken, était reçu, lundi 19 août, en Israël. Pour son neuvième voyage dans la région depuis les attaques du 7 octobre perpétrées par le Hamas sur le sol israélien, celui qui ralliera la capitale égyptienne mardi a rencontré le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, puis le premier ministre, Benyamin Nétanyahou.
Après son rendez-vous avec le chef du gouvernement, M. Blinken a affirmé que M. Nétanyahou lui avait « confirmé qu’Israël acceptait le plan de compromis » de Washington pour une trêve à Gaza, affirmant qu’il « incombe » désormais au Hamas « de faire de même ». Ce plan prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération d’un certain nombre des 111 otages enlevés le 7 octobre en Israël lors de l’attaque du Hamas et toujours retenus à Gaza. De son côté, le premier ministre israélien a d’ailleurs affirmé, dans une vidéo diffusée après sa rencontre avec M. Blinken, qu’il souhaitait « libérer un maximum d’otages vivants dès la première étape de l’accord ».
Un peu plus tôt dans la journée, lundi, le secrétaire d’Etat américain avait estimé au cours d’un entretien avec M. Herzog que le moment était « décisif » en vue d’un éventuel accord entre le Hamas et Israël. « C’est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion de ramener les otages chez eux, d’obtenir un cessez-le-feu », a alors affirmé le secrétaire d’Etat américain. Et d’ajouter, rappelant le rôle de médiateurs que jouent les Etats-Unis, ainsi que l’Egypte et le Qatar : « C’est aussi le moment de s’assurer que personne ne fait quoi que ce soit qui pourrait faire dérailler le processus. »
La guerre menée par le pays de Benyamin Nétanyahou dans la bande de Gaza a fait plus de 40 139 morts depuis le mois d’octobre, a annoncé lundi le ministère de la santé du Hamas palestinien. Côté israélien, 1 198 personnes sont mortes lors de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023, d’après un décompte de l’Agence France-Presse (AFP) établi à partir de sources officielles israéliennes.
Le Hezbollah a revendiqué lundi des attaques avec « des drones chargés d’explosifs » visant deux positions militaires dans le nord d’Israël. L’une est une caserne située près de la frontière, l’autre une base proche de la ville côtière d’Acre, à environ quinze kilomètres de la frontière israélo-libanaise. Plus tard dans la journée, le gouvernement israélien, par la voix de son porte-parole, David Mencer, a déclaré qu’un de ses soldats était « tombé au combat dans le nord d’Israël » et qu’il avait été tué « par un drone ».
Pour le Hezbollah, qui a également affirmé avoir repoussé une « infiltration » de soldats israéliens près de la frontière dans le sud du Liban, dans la nuit de dimanche à lundi, ces nouvelles attaques sont une « réponse » à un « assassinat » israélien perpétré dans la région de Tyr, dans le sud du Liban. Samedi, le groupe avait, en effet, annoncé la mort d’un de ses combattants et l’armée israélienne avait déclaré que son aviation avait « éliminé » un « commandant » du Hezbollah dans la même région.
Lundi, deux autres personnes sont mortes dans le sud du Liban. Selon le ministère de la santé libanais, elles ont été tuées par une frappe israélienne dans le village d’Houla, non loin de la frontière. Le Hezbollah a par la suite confirmé que deux de ses combattants avaient été tués par des tirs israéliens, sans donner plus de détails. L’Agence nationale d’information a en outre rapporté que trois sites situés dans l’est du Liban avaient été visés par des « raids israéliens ennemis ».
La police et le renseignement intérieur israéliens ont annoncé lundi avoir établi qu’une explosion survenue la veille à Tel-Aviv, laquelle a « blessé légèrement un passant », était « un attentat terroriste au moyen d’un explosif puissant » . Le Hamas et le Jihad islamique ont revendiqué cette « attaque-suicide ». Dimanche, les autorités israéliennes avaient expliqué que l’explosion avait fait un mort, présenté par des médias israéliens comme l’auteur présumé de l’attentat.
Les attaques à l’explosif à Tel-Aviv, très fréquentes lors de la deuxième Intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000, sont désormais rares. Le président israélien, Isaac Herzog, a dénoncé, lundi matin devant Antony Blinken, « une série d’attaques terroristes menées par des terroristes palestiniens », citant la mort d’un colon en Cisjordanie, tué par un Palestinien dimanche, et l’explosion survenue à Tel-Aviv.
Le 20 juillet, deux jours après une attaque de drone des houthistes sur Tel-Aviv, Israël avait bombardé le port d’Hodeïda au Yémen, tenu par les rebelles. Faisant respectivement un et neuf morts, selon un bilan des médias houthistes, ces deux actes pourraient constituer des crimes de guerre, selon un communiqué de Human Rights Watch (HRW) publié lundi. Soutenus par l’Iran, ennemi juré d’Israël, les houthistes disent agir en solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
L’ONG de défense des droits humains a estimé que le port visé par Israël était l’un des principaux points d’entrée des marchandises et de l’aide humanitaire pour les zones sous contrôle des rebelles yéménites et qu’il était donc « essentiel pour la livraison de nourriture et d’autres produits de première nécessité ». L’armée israélienne avait quant à elle affirmé que la zone portuaire ciblée était la « principale route d’approvisionnement pour l’acheminement d’armes iraniennes » vers le Yémen.
Les frappes de Tsahal « ont endommagé ou détruit au moins 29 des 41 réservoirs de stockage de pétrole du port, ainsi que les deux seules grues », a détaillé HRW. Selon l’ONG, les dommages provoqués risquent d’aggraver les conditions de vie de millions de personnes au Yémen, pays pauvre de la péninsule Arabique, affligé depuis 2014 par une guerre entre les rebelles houthistes et le gouvernement qui a provoqué l’une des plus graves crises humanitaires au monde.
L’agence de presse officielle palestinienne WAFA a annoncé lundi la mort du photojournaliste Ibrahim Muhareb, tué alors qu’il couvrait la veille l’avancée des forces israéliennes au nord de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Présenté par cette même source comme « journaliste indépendant pour plusieurs institutions de presse et membre du Syndicat des journalistes », l’homme de 26 ans se trouvait aux côtés d’une autre journaliste, Salma Al-Qaddoumi, qui a été blessée et transportée à l’hôpital.
Le Syndicat des journalistes palestiniens a condamné « un assassinat » et accusé l’armée israélienne de mener une « campagne organisée (…) pour tuer les journalistes » dans la bande de Gaza. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a refusé de s’exprimer sur les circonstances de la mort d’Ibrahim Muhareb sans avoir les coordonnées géographiques précises de l’endroit où auraient eu lieu les tirs et une copie de sa carte d’identité. « L’armée israélienne n’a jamais visé et ne visera jamais délibérément des journalistes », a néanmoins déclaré un porte-parole militaire.
Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) recensait lundi « au moins 113 journalistes et employés de médias tués » depuis le début de la guerre à Gaza, « soit la période la plus meurtrière pour les journalistes depuis que le CPJ a commencé à recenser ces informations, en 1992 ».
Le Monde avec AFP
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